Selon Alice Ekman, il n’y a aucun doute : la Chine est encore communiste et tout concourt à le démontrer. Responsable de la Chine et de l’Asie à l’European Union Institute for Security Studies, la chercheuse a recueilli pendant sept ans la matière de son ouvrage : plus de 400 entretiens avec des acteurs chinois et étrangers très divers, l’étude minutieuse des paroles des dirigeants chinois, l’observation de l’atmosphère lors des rencontres et séminaires. Son diagnostic est sans appel et déconstruit l’idée trop répandue selon laquelle la Chine ne serait plus communiste.
De manière très pédagogique, l’auteur débute son ouvrage par une succession de constats. La double inspiration marxiste et maoïste du régime n’a jamais été reniée. Elle est même revendiquée par Xi Jinping dont les discours évoquent la « Campagne des 100 fleurs », la « Longue Marche », ou encore la « dictature démocratique du peuple ». Le parti communiste reste le fondement du système de gouvernance, et assure la supervision des ministères et administrations, entreprises, écoles et universités, médias. Son rôle s’est même renforcé avec l’augmentation du nombre de cellules au sein de ces institutions et la mise en place pr...