Dans la ligne de l’écopsychologie et de l’écospiritualité, Michel Maxime Egger s’intéresse aux dimensions intérieures, c’est-à-dire aux ressorts psychologiques et existentiels, de la crise écologique en cours et du consumérisme. Les maux de la Terre ne se limitent pas à des dégradations matérielles, mais peuvent être mis en relation avec des déséquilibres intérieurs, pour lesquels l’auteur emploie le terme d’« anthropologie mutilée ». On comprend dès l’introduction que, selon lui, l’être humain est en plein cœur d’un processus d’aliénation en raison de sa déconnexion avec la Terre. C’est à ce titre que l’auteur fait le procès lucide et percutant du consumérisme responsable de cette aliénation et dont par conséquent il nous enjoint, comme l’indique le titre de l’ouvrage, de nous libérer. Car si nous désirons stopper les dégradations folles de la biosphère, entamer une transition écologique efficace, il nous faut également effectuer une transition intérieure. Une transition qui passe dans un premier temps par l’affranchissement d’un système économique qui a fait de l’être humain un individu hors sol, déraciné de la nature. L’être humain s’est dé-naturé et Michel Maxime Egger propose des voies intérieures pour le re-naturer.
L’ouvrage s’articule autour de cinq c...