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Semaine de quatre jours : l’essai est-il transformable ?

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En 1977 déjà, aux États-Unis, le président Carter voyait dans la semaine de quatre jours une solution pour réaliser quelques économies d’énergie dans le contexte de la crise pétrolière. Il était rejoint par Douglas Fraser, président de l’Union des travailleurs de l’industrie automobile, qui affirmait qu’une semaine plus courte semblait inévitable. L’idée n’est donc pas nouvelle, mais la récession des années 1980, la course à la mondialisation et la perte de pouvoir des organisations syndicales sont venues contrarier ce projet qui connaît aujourd’hui un regain d’intérêt dans le débat public.

Un demi-siècle et une pandémie plus tard, l’idée revient, principalement portée par le succès du télétravail, qui a permis aux travailleurs de gagner en autonomie et d’optimiser leurs journées en réduisant leur temps de transport. Matérialisée cette fois par plusieurs expérimentations et réformes concrètes, elle représente désormais une éventualité plus tangible que par le passé.

Les Islandais, qui ont tenté l’expérience dès 2015, font figure de précurseurs en la matière. Suite aux revendications de syndicats et d’organisations de la vie civile, la ville de Reykjavik et le gouvernement national ont initié une premi...

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