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Stagnation de l’accès à la propriété en France : est-ce durable ?

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Depuis la fin des années 2000, la part de propriétaires parmi les ménages français plafonne à 58 % selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), après une très forte hausse dans la seconde partie du XXe siècle. Entre le début des années 1960 et la fin des années 1990, le taux avait en effet progressé de 40 % à 55 %. Le changement de tendance est donc de taille, alors que dans une période d’incertitude économique devenue structurelle, être propriétaire de son logement constitue un élément déterminant de la qualité de vie. C’est une aspiration de nombreux jeunes ménages locataires.

Selon plusieurs enquêtes d’opinion réalisées sur ce sujet, entre 80 % et 90 % des Français interrogés déclarent qu’ils souhaitent devenir ou rester propriétaires de leur logement [1].

L’élévation du taux de propriétaires enregistré des années 1960 aux années 1990 résulte pour partie du développement de l’habitat pavillonnaire en périphérie des grandes villes et répond à une aspiration forte. La propriété constitue une forme d’indépendance économique : vivre chez soi, en particulier sur son terrain, avec son bout de jardin dans le cas des pavillons. Ceci s’est accompagné, dans les années 1970 et jusqu’au début des années 1980, d’une très forte poussée de l’inflation (supérieure à 10 % l’an) qui a en partie effacé les dettes des ménages propriétaires [2].

Part des ménages propriétaires de leur logement en France (en %)

Source : INSEE. © Centre d’observation de la société.

Après une pause au cours des années 1990, liée notamment au niveau très élevé des taux d’intérêt réel à long terme, la part de propriétaires s’est à nouveau élevée en dépit de la t...

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