Si le fameux ” modèle suédois ” ne bénéficie plus aujourd’hui du même prestige qu’autrefois, exemplaire demeure sans doute le rôle qu’a pu y jouer la négociation collective dans le partage des fruits de la croissance, la réduction du temps de travail et le développement d’une flexibilité ne se traduisant pas, comme ce fut le cas dans beaucoup d’autres pays, par une précarisation croissante de populations défavorisées.
L’article de Dominique Anxo insiste surtout sur les mesures novatrices adoptées par la suite pour concilier les impératifs économiques avec les aspirations sociales au travers de formes d’aménagement novatrices et sans doute porteuses d’avenir (congés formation, congés parentaux, retraite progressive…).
Il rappelle néanmoins que la réduction du temps de travail s’est interrompue depuis 1982 et que les Suédois de toute évidence n’y accordent plus la même priorité qu’auparavant. Certes la croissance économique et le consensus social, notamment quant au rôle de l’État, ne sont plus ce qu’ils étaient, mais les mesures hier adoptées sont-elles pour autant condamnées ?
Temps de travail : l'expérience suédoise
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 165, mai 1992