Toxic Data. Comment les réseaux manipulent nos opinions, ouvrage de David Chavalarias, forme un guide pratique pour comprendre le fonctionnement des réseaux sociaux et leur impact dans la formation d’opinions politiques. Il met en lumière leurs nombreux effets négatifs et apporte des pistes pour les contrer. La thèse de l’auteur se concentre sur l’idée que « le modèle économique actuel de la Big Tech, fondé sur la marchandisation de l’influence sociale, est incompatible avec la pérennité de nos démocraties » (p. 13). Ainsi, David Chavalarias décrit le devoir impératif de nos démocraties d’opérer des changements dans l’utilisation et le fonctionnement de ces réseaux, sous peine de glisser vers l’« illibéralisme », voire vers des régimes autoritaires.
La première partie est consacrée à l’exploitation des failles psychologiques naturelles de l’être humain par les réseaux sociaux, qui amplifient des comportements potentiellement néfastes pour la démocratie. La disparition des barrières géographiques sur les réseaux sociaux amène des communautés à se former au niveau international autour de sujets qui autrefois seraient restés marginaux. Ces communautés virtuelles s’homogénéisent ...