À la lecture des premiers chapitres du livre de Paul Santelmann, le lecteur comprend rapidement que l’auteur est de ceux qui appellent de leurs vœux l’avènement d’un syndicalisme réformiste dominant, et qui considèrent les syndicats de la fonction publique en général comme des obstacles non seulement à son développement, mais à tout essor d’une action syndicale efficace. L’auteur l’exprime sans ambiguïtés. Il serait dommage que ceux qui sont dubitatifs face à de telles appréciations se privent de la seconde partie du livre, particulièrement riche et bien documentée, consacrée aux défis auxquels le monde du travail (et les organisations syndicales) sont confrontés aujourd’hui.
Dans la première partie, l’auteur montre comment, tout au long du XXe siècle, les syndicats de la fonction publique (élargie) sont devenus dominants par rapport à ceux du secteur privé dans la définition des politiques des différentes confédérations. Il insiste aussi sur le dépérissement des organisations aux niveaux local et départemental qui en est résulté, et qui correspond aussi à un déclin des sections synd...