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Une érosion de la compétitivité de la recherche française

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Les débats sur la loi de programmation de la recherche, votée en France en novembre 2020, ont fait émerger des questions sur le positionnement scientifique de la France dans le monde, auxquelles un récent rapport de l’Observatoire des sciences et des techniques (OST) a le mérite d’apporter des réponses [1]. Il est essentiellement consacré à une analyse des publications scientifiques françaises, dans toutes les disciplines (y compris les sciences humaines et sociales) et toutes institutions confondues, et à leur impact international, fondé sur des données bibliométriques.

Sur la période étudiée (2005-2018), le nombre de publications mondiales (deux millions y compris des actes de colloques) a augmenté de 83 %, celui des revues scientifiques passant de 9 300 en 2005 à 14 200. Trois grands domaines se partagent la production scientifique : les sciences de la vie et la santé (41,4 %) ; les technologies, avec les sciences de la matière et de l’Univers, et les mathématiques et l’informatique (46,4 %) ; les sciences humaines et sociales, en forte progression (12,2 % mais 8,7 % en 2005). Le panorama mondial des 20 pays à forte intensité scientifique pris en compte par l’OST a peu changé, à ceci près que la Chine, avec une part mondiale de publications de 20 %, est devenue le premier producteur devant les États-Unis (19 %). Le Royaume-Uni reste en troisième position (4,5 %), suivi par l’Allemagne (4,3 %) et le Japon (3,9 %). La Corée du Sud progresse fortement, devançant la France (2,8 %) qui recule en neuvième position.


Source :
OST, op. cit., p. 25.

Un indice de spécialisation, défini comme le rapport de la part d’un domaine scientifique dans le total d...

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