Revue

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Start-ups licornes : trop beau pour y croire ?

French touch ou french tech (test)

Vingt-cinq start-ups françaises valorisées à plus d’un milliard de dollars US en 2025 : tel était l’objectif fixé par Emmanuel Macron en septembre 2019. Ces « licornes », comme les a baptisées Aileen Lee [1], sont des « start-ups des nouvelles technologies créées il y a moins de 10 ans et valorisées à au moins un milliard de dollars US avant d’être cotées en Bourse ». Backmarket, Alan, ManoMano et la plus connue, Doctolib, font aujourd’hui partie de la troupe des licornes françaises. Si le président Macron s’est félicité dès le début d’année 2022 d’avoir atteint son objectif avec trois ans d’avance, bien que les critères soient discutés (selon les indicateurs retenus le nombre de licornes françaises oscille entre 22 et 27), on peut facilement s’accorder sur le dynamisme de cet ensemble, autrement appelé « French Tech ». Que dit ce dynamisme de l’écosystème en général ? N’est-il qu’un frémissement passager, voire une bulle fragile ? Sera-t-il le socle d’une véritable mue pour le milieu économique français, et l’occasion de s’inscrire dans un temps plus long et plus pérenne ?

Une French Tech attractive et résistante…

Les start-ups ont la particularité de proposer sur le marché une innovation (produit ou service) porteuse d’un très fort potentiel de croissance économique. Pour financer ce pari, et notamment leur recherche-développement et leur commercialisation, elles ont besoin d’argent, en masse, et rapidement. Elles se financent notamment par le capital-risque. Selon le Baromètre EY du premier semestre 2022, les sociétés de la French Tech ont récolté plus de 8,4 milliards d’euros, soit une progression de 63 % par rapport au premier semestre 2021. Cette performance s&rsqu...
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