L’Europe sociale se cherche depuis toujours. Il s’agit de savoir si l’Union européenne (UE) consiste simplement en un projet d’accomplissement du marché intérieur, avec subordination des politiques sociales à cet objectif principal, ou bien s’il est possible de donner plus de consistance aux investissements sociaux, sans passer par l’unique voie de l’organisation du travail et du marché.
Soulignons que la plus récente opération incarnant et encadrant même l’évolution de l’Europe sociale, a été présentée par la Commission européenne, le 4 mars 2021. Il s’agit du plan d’action pour la mise en œuvre des principes du socle européen des droits sociaux. Ce socle a été proclamé en 2017, lors du sommet social de Göteborg. Il s’agit d’un ensemble de 20 principes et droits essentiels articulés autour de trois chapitres : égalité des chances et accès au marché du travail ; conditions de travail équitables ; protection et inclusion sociales.
Trois objectifs communs ont été établis à cette occasion. À l’horizon 2030, l’UE se donne donc trois grandes ambitions chiffrées : au moins 78 % de la population âgée de 20 à 64 ans en emploi ; au moins 60 % des adultes participant à des activités de formation chaque année ; 15 millions de personnes à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en moins.
Mais que pensent les Européens de cette Europe sociale et de ce qu’elle peut devenir ? Inter...