Selon Patrick Artus, l’accroissement du poids de la finance par rapport à l’économie réelle (elle représente 4,4 fois le produit intérieur brut réel) bouleverse le fonctionnement des économies et la dynamique des crises économiques. Ainsi, ce sont les chocs financiers, comme la correction des excès d’endettement ou l’explosion des bulles, qui plongent l’économie réelle dans la crise. Cette tendance globale s’accompagne de nombreuses évolutions analysées dans cet ouvrage.
Tandis que la globalisation de la finance se poursuit malgré la crise de 2008-2009, la globalisation de l’économie s’est arrêtée, voire commence à s’inverser. La globalisation de l’économie réelle s’est manifestée par la segmentation des chaînes de valeur, c’est-à-dire l’éclatement des processus de product...