Revue

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L’orbite basse, le nouvel eldorado du spatial ?

Les projets de mise sur orbite de constellations de satellites de basse orbite se multiplient depuis quelques années. C’est une véritable renaissance pour un domaine qui a fait l’objet d’un vif engouement dans les années 1990, mais qui n’a pas ensuite tenu toutes ses promesses. Il est vrai que l’éventail des usages s’est considérablement élargi depuis lors. Car si les constellations de satellites ciblent toujours les télécommunications, elles visent aujourd’hui le marché de l’Internet pour tous et partout, dont la croissance se poursuit, et elles y ajoutent les services de géolocalisation, un domaine prometteur en raison des développements attendus des véhicules autonomes, et encore des services d’acquisition d’information. À cet égard, les partenariats qui se sont noués entre la NASA (National Aeronautics and Space Administration) et les Big Tech ont fait entrer les données spatiales dans le big data. De l’intelligence économique à l’agriculture, des prévisions climatiques au suivi du transport maritime, le spatial est devenu un segment particulièrement dynamique du marché des données. Et tout laisse à penser que la donnée va continuer à jouer un rôle essentiel dans l’économie des années à venir. Ainsi, dans son Agenda 2025, l’Agence spatiale européenne (ESA) prévoit l’apparition de nouveaux marchés de l’observation spatiale liés à l’économie verte et numérique. Aussi, ce ne sont pas moins de six grands projets qui sont engagés, autant de constellations à vocation globale, quatre sous l’impulsion d’acteurs privés, et deux résultant d’initiatives étatiques de la part de la Chine et de la Russie. À ceux-ci il faut encore ajouter un septième projet annoncé tout récemment par l’Union européenne. Sans conteste, ces systèmes sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important et il s’agit d’un enjeu majeur de la prochaine décennie. La présente analyse s’ouvre sur un panorama des constellations en projet. Elle se poursuit par l’examen des dynamiques à l’œuvre, et des limitations inhérentes à ces technologies et à leur déploiement. Elle retrace les contextes juridique et géopolitique dans lesquels se situent les acteurs. Enfin, elle se conclut par une esquisse des tendances dans lesquelles l’exploitation de l’espace extra-atmosphérique pourrait s’inscrire.
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