G. Calot rend compte et commente ici le récent ouvrage de Jacques Bichot sur l’avenir des retraites. D’une manière tout à fait éclairante, il expose comment s’est progressivement substitué aux solidarités familiales un système public de protection sociale qui, après s’être révélé éminemment performant au cours des « Trente Glorieuses », se trouve aujourd’hui confronté à une crise majeure tenant essentiellement à l’accroissement des allocataires, notamment agés, à la faible croissance économique et de l’emploi (donc des cotisants et du rendement de leurs contributions).
Il montre en substance que le dispositif, qui reposait sur la capacité des travailleurs à assurer la charge aux inactifs jeunes et âgés, n’est plus viable aujourd’hui et qu’une réforme radicale s’impose permettant – au travers de l’instauration d’une cotisation jeunesse – non seulement d’assurer, année par année, la solidarité indispensable entre les générations, mais également un échange équitable au fil du temps entre les générations successives.
A l’heure où tous les gouvernements s’obstinent, dans une perspective à courte vue, à assurer tant bien que mal l’équilibre financier des régimes sociaux, les propositions de J. Bichot en faveur d’une transformation profonde du système de protection sociale sont particulièrement bienvenues.
Pour une réforme radicale du dispositif de protection sociale
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 179, sept. 1993