Suite à publication dans la revue Futuribles de quelques » bonnes feuilles » du livre de Guitta Pessis-Pasternak » Faut-il brûler Descartes ? Du chaos à l’intelligence artificielle : quand les scientifiques s’interrogent « , Michel Godet – à l’inverse de J. Saint-Geours, qui publiait, voici trois ans, L’éloge de la complexité – s’élance dans une critique sans merci du phénomène de mode dont bénéficient la complexité, le chaos et tout le cortège de mots qui, sur le fond, n’apportent selon lui, pas grand-chose de nouveau.
Se prenant toutefois lui-même au jeu, il entend ici démontrer qu’au-delà du » charabia « , la littérature contemporaine sur la » pensée complexe » et » le désordre « , fut-il organisateur, n’apporte guère d’éléments nouveaux en faveur de la compréhension de la dynamique des sociétés humaines, que la plupart des idées en vogue (comme celle par exemple des » bifurcations « ) renvoient à des concepts de longue date inhérents à la démarche prospective et qu’en définitive, qu’il y ait déterminisme ou non, mieux vaut faire » comme si rien n’était joué « …
Vive Descartes ! Halte à la complication du complexe
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 159, nov. 1991