En lançant en 1979 le programme FAST, les Communautés européennes voulaient mettre au point et tester un instrument d’identification des orientations à long terme pour la recherche et le développement. La poursuite de cet effort dans le cadre du programme FAST II (1984-1987) a permis de mettre en place de véritables recherches prospectives à l’échelle européenne, tournées vers l’examen des changements sociaux et humains qu’entraîne la mise en oeuvre des nouvelles technologies.
Le bilan à mi-parcours de FAST II, que nous propose l’équipe animée par Riccardo Petrella, permet de mesurer l’ampleur des résultats obtenus dans des domaines aussi divers que les usages générés par les nouvelles technologies de l’information, la mutation profonde des activités de service ou l’évolution des techniques agricoles et des consommations alimentaires pour ne prendre que quelques exemples significatifs. Il apparaît dès à présent que FAST II a permis non seulement de jeter les bases d’une prospective européenne en associant étroitement des chercheurs, des administrations nationales et des entreprises, unies dans la recherche des voies nouvelles qu’offrent ces mutations technologiques mais d’esquisser des propositions concrètes permettant l’élaboration de stratégies communautaires ambitieuses.
Prospective européenne : le programme FAST à mi-chemin
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 97, mars 1986