Les résultats de l’enquête menée par l’UPSM auprès de 7 000 salariés de la métallurgie parisienne au printemps de 1994 allaient, dans leurs grandes lignes, dans le même sens que ceux concernant le secteur de la chimie. La convergence entre les deux enquêtes apparaît ainsi tout à fait remarquable en ce qui concerne le souhait d’une réduction de la durée du travail (RTT) et les motivations qui lui sont sous-jacentes : 72 % des salariés de la métallurgie parisienne estiment ne pas avoir suffisamment de temps libre. Parmi les effets attendus d’une RTT, l’augmentation du temps libre est citée par 81 % des personnes interrogées, l’amélioration de la vie quotidienne par 72 % et la création d’emplois par 65 %. Comme dans le cas de la chimie, la frustration temporelle croît avec le niveau de qualification, les ingénieurs et cadres étant les plus demandeurs d’une RTT (79 % d’entre eux estiment ne pas avoir suffisamment de temps libre contre 72 % pour l’ensemble des salariés).
La réduction du temps de travail en France. L'enquête métallurgie : similitudes et différences avec la chimie
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 205, jan. 1996