Alors que « Biosphere 1 » – la planète Terre – est menacée dans ses équilibres écologiques fondamentaux, « Biosphere 2 » entend – d’abord sous forme d’un récit, ensuite au travers d’une expérimentation menée aux États-Unis – simuler ce que pourrait être une société écologique idéale, autorégulée grâce aux progrès de la science et de la technologie.
Les auteurs analysent ici le récit et surtout l’expérience « Biosphere 2 » qu’ils présentent comme une utopie typique de notre époque marquée par la prise de conscience des risques qui pèsent sur « le vaisseau spatial terre » et la nécessité subséquente d’une nouvelle forme de gouvernabilité planétaire.
Ils montrent, en même temps, combien cette vision du monde idéal est marquée par l’influence d’une Amérique convaincue d’être investie de la haute mission de sauver l’humanité et de la conduire en « terre promise » (terrestre ou extra-terrestre).
Ce texte, élaboré à l’occasion du colloque international de Fontevraud (« Maîtrise du long terme et démocratie, quel environnement pour le XXIe siècle ? »), entend livrer une analyse, tout à la fois de la littérature utopique ayant trait à la gestion de l’écosystème et, au second degré, une étude de la dimension utopique dans la culture américaine.
Biosphere 2 : Terre promise ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 227, jan. 1998