De toutes les entreprises, la plus noble est sans doute celle qui revient à la puissance publique, à laquelle il incombe d’agir en « stratège, garant de l’intérêt général », à charge pour elle de définir ce que recouvre ce concept éminemment polysémique.
La conduite des affaires publiques, plus encore peut-être que la direction des entreprises, exige donc des gouvernants qu’ils se dotent des instruments d’exploration et de construction du futur en l’absence desquels ils ne pourront que piloter à vue, sinon même être privés de tout pouvoir parce que trop esclaves des urgences.