Dans mon éditorial de janvier 2006 sur le développement durable, je dénonçais l’irresponsabilité des soixante-huitards qui, après s’être élevés contre l’évangile de la croissance, une fois arrivés aux affaires n’avaient entrepris aucune des réformes profondes qui s’imposaient, en France comme au plan international.
Je soulignais notamment le caractère insoutenable d’un modèle de développement dont nous savons depuis
longtemps qu’il repose sur une exploitation outrancière des ressources limitées de la planète, et génère des perturbations profondes de l’écosystème. Je rappelais en outre que, dès lors que les pays émergents tendraient à adopter le même mode de croissance que les pays occidentaux – au nom de quoi le leur reprocherait -on ? -, se poserait avec une plus grande acuité la question de la survie de l’humanité.