AIE (Agence internationale de l’énergie), « Africa Energy Outlook 2022 », AIE, juin 2022, 250 p.
L’Afrique subit plus que les autres régions du monde les effets du réchauffement climatique alors que sa population (le cinquième de celle de la planète) n’est responsable que de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre associées à la consommation d’énergie, la cause majeure du changement climatique, et qu’elle affiche les émissions par habitant les plus faibles du monde. Ce récent rapport de l’AIE fait utilement le point sur les objectifs et les priorités de la transition énergétique en Afrique, qui ont leur spécificité.
L’AIE rappelle en introduction que l’Afrique, comme les autres continents, a subi les conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19, avec une chute de la demande d’hydrocarbures, et plus récemment celles de la crise provoquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui fait peser de sérieuses menaces sur l’alimentation de sa population. La plupart des pays africains sont parties prenantes à l’accord de Paris de 2015 sur le climat et ils se sont engagés à décarboner leur énergie, alors que la demande croît de 2,4 % par an mais avec une progression lente de celle de l’électricité à laquelle 40 % de la population n’a pas encore accès (essentiellement en Afrique subsaharienne), tandis que 64 % des Africains utilisent...
