L’ouvrage de James R. Flynn, politologue de formation et spécialiste mondialement connu de la mesure de l’intelligence, part d’un fait a priori étonnant et assez peu connu du grand public : au cours du XXe siècle, les habitants des pays développés et de certains pays en voie de développement ont réalisé des gains extrêmement importants aux tests de quotient intellectuel (QI). C’est James Flynn qui a mis au jour ce phénomène, dénommé justement « effet Flynn » dans la littérature sur le sujet. Il est donc intéressant de connaître l’interprétation qu’en donne son découvreur.
Si ce résultat est peu connu, c’est peut-être parce que ces gains passent en règle générale assez inaperçus. En effet, les tests sont « calibrés » régulièrement, de telle façon que la moyenne des scores se situe autour de 100 points, avec un écart-type (moyenne des écarts à la moyenne) de 15 points.
Dès 1948, Reed Tuddenham avait pourtant montré que les résultats des soldats américains aux tests d’intell...
