Puisqu’il est d’usage, lors du jour de l’an, de prendre de bonnes résolutions pour l’année nouvelle, supposons que l’on renonce à pratiquer la politique de l’autruche et que l’on s’attelle enfin à prendre en mains notre avenir.
Imaginions que nous cessions, en France, d’imputer tous nos maux au contexte extérieur : hier aux chocs pétroliers, aujourd’hui à la mondialisation et à la féroce concurrence qu’exercent sur nous les nouveaux pays en développement rapide, la Chine en premier lieu.
Imaginons que nous cessions d’attendre notre salut d’une hypothétique croissance économique élevée et durable venant des États-Unis, entraînant dans leur sillon les économies européennes et résolvant, comme par enchantement, tous nos problèmes intérieurs.