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Chine : espace, Antarctique, même combat

L’alunissage récent de Chang’é 4 sur la face cachée de la Lune est le prélude à l’installation d’une station chinoise habitée de recherches lunaires et, dans un avenir indéfini, à l’exploitation du sous-sol terrestre et marin. La progression chinoise sur d’autres « territoires litigieux » en milieu hostile que la Lune permet d’imaginer la suite. En mer de Chine du Sud, des îlots inhabités ont été transformés en véritables garnisons, tandis que dans l’Antarctique, le nombre des stations chinoises de recherche est en train de passer à cinq en 2019. Après l’exploration et la recherche, se profile l’exploitation (énergie et minéraux) et sans doute, la militarisation…

Un article paru début 2019 [1] brosse le contexte de la mission de Chang’é 4, huitième engin spatial chinois lancé vers la Lune et deuxième à s’y poser, cette fois-ci sur sa face obscure, le 3 janvier 2019. On y analyse le comportement de Pékin à l’égard de ce qui peut s’appeler les « territoires litigieux » – comprendre « ceux dont le statut peut être discuté » -, en l’occurrence ici, l’espace et le continent antarctique.

Pékin lie l’exploration de milieux hostiles à ses objectifs économiques, utilise des méthodes comparables et proteste de ses intentions pacifiques au service de l’humanité. Dans chacun des deux cas, espace et Antarctique, trois objectifs majeurs similaires ont été identifiés : l’occupation humaine (station spatiale et bases polaires), les ressources minières et l’énergie (solaire, pétrole).

L’occupation du terrain, inaugurée par des activités scientifiques (réseau de quatre stations s...

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