On ne saurait contester le bien-fondé du plaidoyer de Geneviève Reday-Mulvey en faveur de l’allongement de la durée d’activité professionnelle, toute la question étant cependant de savoir si le souhaitable est probable, voire possible. La population active continuera en effet à augmenter en France tout au long de la décennie 1990, passant de 25 171 milliers de personnes en 1990 à 26 449 milliers de personnes en l’an 2000 : soit un surcroît d’actifs disponibles estimé par l’INSEE à 1,278 million de personnes.
Mais cette projection est élaborée essentiellement à partir de l’accroissement naturel de la population en âge de travailler, corrigé par l’augmentation du taux d’activité féminin, en supposant une poursuite de la tendance à l’allongement des études entraînant une baisse du taux d’activité des jeunes et une relative stabilité quant à celui des personnes de 55 ans et plus.
Chômage et durée d'activité. Le rêve et la réalité
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 170, nov. 1992