Qu’y-a-t-il de commun entre une pompe de village, le TGV et une centrale nucléaire ? À cette question qui peut sembler saugrenue, Michel Robert répond en présentant une analyse des conflits internes qui traversent périodiquement les collectivités. Dans un texte provocateur et fécond, rédigé avant l’élection présidentielle française de mai 1981, il ausculte le mouvement anti-nucléaire en micro-sociologue et nous livre quelques clefs pour une meilleure compréhension d’un phénomène formidablement complexe. Dans la collectivité, le conflit interne renforce le sentiment d’appartenance au groupe, il fait partie intégrante du consensus. À Flamanville, les » pros » et les anti-nucléaires semblent suivre les règles et les modalités d’un affrontement traditionnel…. En scrutant à la loupe les conflits qui opposent deux » clans » d’une même communauté, l’auteur met en lumière des faits, des mécanismes et des relations qui échappent aux macro-sociologues, et ne sont pas intégrés dans les multiples analyses bien souvent redondantes, publiées sur le mouvement anti-nucléaire.
Du nucléaire dans les conflits locaux...
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 46, juil.-août 1981