France : une vitalité démographique en voie d’atonie

Dans le monde d’avant la pandémie de Covid-19, le nombre annuel de nouveau-nés se tassait déjà, consécutivement au déclin conjoint de l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) et de la population féminine en âge de procréer. Nombreux n’en étaient pas moins ceux qui soulignaient, malgré tout, la prépondérance de la vitalité démographique française en Europe. De l’usage très spécieux du critère du voisin ! La pandémie de Covid passant et ajoutant ses effets à ceux du vieillissement lié à l’avance en âge des générations du baby-boom (nées de 1946 à 1974), le nombre de décès a très fortement crû en 2020. Naissances en baisse et décès en hausse ont induit une fonte du solde naturel, tombé à son plus bas niveau de temps de paix depuis un siècle. Est-ce en raison de cet effondrement du solde naturel national ou bien est-ce parce que l’Italie, bien décidée à sortir de son « hiver démographique », qui vient d’élever la natalité au rang de cause nationale et de valider une très ambitieuse politique d’aide aux familles, a servi d’aiguillon ?, toujours est-il que la question de la vitalité démographique française et de son devenir paraît un objet de débat plus prégnant que par le passé.