À l’occasion de la réédition récente aux éditions Max Milo (Paris, 2006), du livre le plus célèbre et sans doute le plus controversé de Max Nordau, Dégénérescence, Bernard Cazes en propose ici un bref » futur d’antan « .
En 1894, Max Nordau (1849-1923) présentait ainsi son ouvrage : » J’ai entrepris d’examiner les tendances à la mode dans l’art et la littérature, et de prouver qu’elles ont leur source dans la dégénérescence de leurs auteurs, et que ceux qui les admirent s’enthousiasment pour les manifestations de la folie morale, de l’imbécillité et de la démence plus ou moins caractérisées. » Comme le montre ici Bernard Cazes, Nordau portait un jugement pour le moins sévère sur les intellectuels et artistes de son époque, qui, pour l’essentiel, s’est révélé erroné. Néanmoins, le lecteur trouvera aussi, dans ce livre quelque peu déroutant sur le déclin de l’Occident, quelques passages assez visionnaires sur la société et les modes de vie au XXe siècle.
La dégénérescence des sociétés selon Max Nordau (1893)
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 337, jan. 2008