En dépit de son développement rapide, l’aéronautique civile » est fragile économiquement, socialement, moralement » affirme Alain Gras qui, dans les colonnes de Futuribles avait, avant même la sortie de l’Airbus 320, souligné fort à propos les conséquences que pourrait entraîner l’introduction d’automatismes de plus en plus sophistiqués…
L’article que nous publions cette fois porte sur un autre aspect : celui de la surcharge du trafic aérien qui – au contraire de ce que l’on pourrait imaginer au regard de l’étendue des cieux – soulève un double problème d’encombrement en l’air et de contrôle au sol s’accompagnant évidemment de la question de l’organisation et du partage du travail entre pilotes et contrôleurs et du type de liaison établie entre eux.
Après avoir explicité le phénomène de » surcharge « , Alain Gras décrit surtout quels sont les systèmes de régulation en vigueur, leurs vertus et leurs limites, et surtout les nouveaux systèmes de contrôle envisagés, les logiques qui les sous-tendent notamment en fonction du rôle imparti (ou retiré) aux pilotes et de la configuration plus ou moins centralisée (l’étoile ou le réseau) du système d’information et de gestion adopté.
Comme l’avait souligné Michel Frybourg, le développement des transports passe assurément de plus en plus par d’importants progrès en matière de gestion d’informations. Mais Alain Gars ne croit pas à la solution technique miracle et, après avoir montré les risques inhérents à la situation actuelle imputable notamment à une déréglementation peut-être excessive, souligne combien une solution auto-régulatrice globale intégrant aussi bien les aspects techniques qu’humaines, économiques qu’écologiques, juridiques que politiques… désormais s’impose.
La surcharge du trafic aérien et sa régulation. Un défi majeur pour l'avenir de l'aviation civile
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 167, juil.-août 1992