Christophe Soulé, s’appuyant ici sur les réflexions de Richard Garwin, partisan de longue date d’une politique de contrôle de l’armement, présente l’évolution de la position des États-Unis en ce domaine. Il montre notamment combien les républicains et, en particulier, l’administration Bush Jr ont tendance à revenir sur les accords de réduction des armements signés au cours des décennies passées. Non seulement il n’est plus question de négocier une nouvelle réduction des armements à l’échelle mondiale, mais, qui plus est, les armes nucléaires déjà soumises à un accord de réduction ne seront plus détruites mais simplement » mises en réserve « .
Et, comme de plus en plus souvent aujourd’hui, cette nouvelle posture stratégique est énoncée de manière unilatérale et sans concertation. Cependant, gare à l’effet boomerang : en se privant d’un des seuls instruments de réduction négociée de la prolifération nucléaire, nous dit l’auteur, c’est leur propre sécurité que les États-Unis mettent en péril.
L'avenir des armes nucléaires
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 290, oct. 2003