Le modèle japonais reposait sur trois piliers. D’abord un État fort, menant une politique volontariste, paradoxalement orientée vers le développement d’industries pour lesquelles le Japon manquait de tout. Ensuite un système d’éducation performant. Enfin un large accès aux technologies et aux marchés étrangers.
Ce modèle se caractérisait aussi par la flexibilité des formes d’organisation, de l’emploi, des rémunérations et la fameuse gestion en flux tendus.
Mais le contexte se modifie : déréglementation et réduction du rôle de l’État, attrait de la spéculation financière au détriment de l’investissement, moindre dynamisme des exportations, sclérose du système éducatif. Et la flexibilité de l’outil de production s’avère avoir des limites.
Le Japon est-il donc en train de s’essouffleR ? Tel n’est pas le sentiment de Évelyne Dourille-Feer qui souligne ici les atouts dont il dispose, notamment pour tirer profit des nouvelles opportunités offertes par le développement en Asie.
L'avenir du modèle de production japonais
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 216, jan. 1997