Les conséquences du changement climatique affectent de près l’Amérique latine et les Caraïbes, livrées à une intensification des ouragans et tempêtes tropicales, mais aussi des inondations et glissements de terrain. À l’horizon 2050, les migrations internes liées à ces phénomènes pourraient concerner la moitié de la population de la région.
Leurs doux noms ne disent rien des ravages qu’ils sèment. Anticipés et redoutés, ils focalisent, le temps de leur passage, l’attention internationale sur l’ensemble souvent ignoré que forment la Mésoamérique (Mexique et Amérique centrale) et les îles caribéennes, avant de se déporter vers le golfe du Mexique ou le sud des États-Unis. Ouragans ou tempêtes tropicales, ils ne sont pas moins de 17 à avoir frappé la région au cours du dernier semestre de l’année 2017. À eux quatre, Harvey, Irma, Maria et Ophelia ont causé en trois mois plus de 400 morts et quelque 200 milliards de dollars US de dégâts et pertes.
Au sud de l’Amérique latine, la situation n’est pas moins dramatique. L’année 2017 y a également apporté son lot de désastres, en particulier au Pérou et en Colombie [1]. Sous l’effet du phénomène baptisé Niño Costero, consistant en un réchauffement des eaux au large des rivages océaniques, des précipitations inhabituelles aboutissant à des inondations et glissements de terrain ont fait au mois d’avril 2017, au Pérou, plus de 100 victimes et laissé 150 000 personnes sans abri dans tout le pays. En Colombie voisine, 32...