Le syndicalisme français est l’objet aujourd’hui d’un processus accéléré de décomposition et de recomposition, écrit Hubert Landier, qui en analyse ici brièvement les motifs et les conséquences.
La décomposition tient, selon lui, au fossé qui sépare le siège des grandes centrales et les militants, à la perte de » ciment idéologique » et au hiatus qui s’est instauré entre la base et le sommet.
Elle s’accompagne d’une crise de légitimité et d’efficacité des centrales syndicales et conduit à l’apparition de nouveaux regroupements, notamment autour de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) et de l’Union syndicale Solidaires (Groupe des Dix).
Cette évolution toutefois nous conduit à nous interroger sur la question du financement des structures syndicales, a fortiori sur le principe des » accords majoritaires » qui lui-même pourrait encourager une recomposition du paysage syndical et de ses règles de fonctionnement.
Le devenir du syndicalisme français
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 270, déc. 2001