Dans cet ouvrage, le sociologue Juan S. Carbonell s’attache à déconstruire les idées reçues sur la crise traversée par le monde du travail du fait des mutations technologiques. Spécialiste de l’industrie automobile, il élargit ici son champ d’étude à une approche plus globale des organisations afin de mieux appréhender les évolutions à l’œuvre.
Pour commencer, il se saisit de l’idée que l’on retrouve le plus souvent dans les débats médiatiques : celle de la fin à venir du travail. On ne compte plus, en effet, les analyses décrivant cette issue comme aboutissement du processus d’automatisation. Selon Juan S. Carbonell, le travail, qui reste au fondement du mode de fonctionnement de la société capitaliste, ne disparaît pas mais prend de nouvelles formes : l’auteur s’appuie sur plusieurs exemples comme celui des caisses automatiques de la grande distribution qui n’ont pas conduit à une réduction des effectifs, mais plutôt à une réorganisation des tâches. Selon certains, cependant, les technologies de l’intelligence artificielle (IA) et la quatrième révolution industrielle annonceraient un bouleversement bien plus fort. À cela l&rsqu...