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Le temps de travail au Canada et au Québec. À la croisée des chemins de l'Europe et des États-Unis

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 165, mai 1992

Ayant d’abord souligné combien se développait, au Canada comme partout, le travail à temps partiel (dont toutefois la durée et l’ampleur sont bien différentes d’un pays à l’autre), pour une large part involontaire et principalement féminin, D. G. Tremblay montre surtout ici les formules du partage du travail adoptées au Canada et au Québec dans un contexte économique et social que l’auteur situe  » à la croisée des chemins entre l’Europe et les États-Unis « .
Les gouvernements canadiens et québécois à l’évidence ne sont pas restés inactifs face à l’aggravation du chômage enregistré au début des années 1980 et ont adopté des programmes de partage de l’emploi.
Mais tout différent est le programme de  » travail partagé  » du gouvernement canadien qui vise essentiellement à permettre d’ajuster les effectifs aux besoins de la production (fonction anti-cyclique) en limitant autant que possible les suppressions d’emplois et le  » programme d’aménagement concerté du temps de travail  » adopté au Québec, dont l’ambition est de promouvoir de nouvelles formes d’emploi, notamment en termes de durée et d’aménagement du travail.
Au-delà de la description de ces programmes et de l’évaluation qu’elle peut en faire, D.G. Tremblay souligne l’importance qu’acquiert, tout spécialement au Québec, la négociation patronat-syndicat en vue d’une politique qui se voudrait désormais beaucoup plus novatrice sur l’aménagement du temps de travail, en fonction certes de la modernisation de l’appareil de production mais aussi des changements sociaux induits par la féminisation et le vieillissement.

#Québec #Temps de travail
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