Au début des années 1980, la tendance lourde perçue était celle de l’automatisation sans cesse croissante des ateliers et l’on commençait à parler » des usines sans hommes « .
À la fois consécration du savoir-faire des ingénieurs et solution finale des problèmes sociaux : plus de maladie, plus de Sécurité sociale, les horaires de nuit sont désormais accessibles… 24h sur 24 !
En réalité, les machines ne marchent pas toutes seules : il y a toujours derrière, un homme qui surveille, qui observe, qui règle ; à y regarder de près on s’aperçoit aussi que de nombreuses tâches élémentaires sont très difficiles à automatiser, que cela demande des capacités de traitement de l’information très importantes. Cela coûte cher, c’est difficile à mettre au point et à maintenir en état de marche. Cela tombe souvent en panne et pose quelquefois plus de problèmes que l’on voulait en résoudre.
Les constructeurs automobiles se détournent du " tout robot "
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 175, avr. 1993