Revue

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Les violences hydrauliques au Proche-Orient

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 339, mars 2008

Le 22 mars 2008 se tiendra, comme chaque année depuis 16 ans, la journée mondiale de l’eau. En mettant ainsi l’accent sur cette ressource, les Nations unies nous rappellent à quel point l’homme en a besoin pour vivre et à quel point elle est inéquitablement répartie sur notre planète, occasionnant de plus en plus de conflits ou rivalités entre pays, ou entre populations diversement loties d’un même pays.
Pierre Blanc propose ici un tour d’horizon de ce qu’il qualifie de  » violences hydrauliques  » – à savoir non l’imminence de  » guerres de l’eau « , mais une forme d’atteinte aux besoins humains élémentaires – dans la région du Proche-Orient. Il propose tout d’abord un coup de projecteur sur le Liban, cas typique d’État sous domination hydraulique, une grande part de ses ressources en eau ayant été longtemps bloquée par Israël au sud, quand une autre partie, au nord, relevait du bon vouloir de la Syrie. Puis Pierre Blanc nous présente les violences hydrauliques propres à l’Égypte (bassin du Nil en particulier), rappelant les émeutes des  » assoiffés  » de l’été 2007, illustration de la mauvaise gestion nationale de la ressource en eau et de l’assainissement. Enfin, après un focus sur la ville de Damas et les différences de traitement centre / périphérie (riches / pauvres), l’auteur conclut qu’à l’échelon national comme au plan international, c’est bien la loi du plus fort (ou du plus riche) qui prévaut dans l’accès à l’eau, une tendance qui pourrait malheureusement bien perdurer encore longtemps.

#Moyen-Orient #Ressources en eau
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