Il faut lire le chapitre remarquable écrit par Évelyne Sullerot » La crise de la famille » dans un ouvrage réalisé sous la direction de Jean Bardet et Jacques Dupâquier » Histoire des populations européennes » à paraître prochainement aux éditions Fayard.
Évelyne Sullerot retrace l’histoire de la famille en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale – rappelant utilement les conditions de vie des populations européennes – en distinguant trois actes.
Le premier (1940-1964) est celui de baby-boom, d’une nuptialité dépassant tous les records, de la famille érigée en idéal collectif mais aussi de la reconstruction de pays dévastés.
Le second (1964-1984) qui survient en pleines » Trente glorieuses » est au contraire celui de la » cassure « , de l’effondrement de la fécondité et de la nuptialité, de l’escalade des divorces et de la grande diversification des formes d’union de l’individualisme et de l’instabilité.
Le troisième acte (depuis 1984) – qui est brièvement décrit ci-dessous – serait-il marqué, s’interroge l’auteur, par un retour de la famille : les jeunes d’aujourd’hui cherchant en quelque sorte à recréer ce qui leur a manqué ? L’auteur en relève plusieurs indices.
Vers un renouveau de la famille
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 153, avr. 1991