Si la question « quelle société écologique voulons-nous ? » finit par s’installer dans les débats politiques à venir, le dernier livre de Pierre Veltz pourra légitimement y prendre part. Il défend en effet une position diamétralement opposée à la doxa anticonsumériste, antiproductiviste, anti-entreprises, et anti-État qui a longtemps constitué le ciment idéologique de l’écologie politique.
Pierre Veltz, ingénieur, sociologue et économiste, est réaliste. Il reconnaît aux utopies le mérite d’ouvrir des horizons, mais il considère que si l’on veut changer de direction, et vite (car il y a urgence), il faut partir du monde tel qu’il est. Et ce monde, vu par l’économiste Veltz, est un système qui met en relation des consommateurs, des producteurs, des institutions financières et des pouvoirs publics. Dans ce système, chaque catégorie d’acteurs a autant de raisons de modifier ses comportements que de ne rien changer. Les consommateur...