Le docteur Ducel nous montre ici, qu’hélas, les risques infectieux n’ont pas disparu, bien au contraire :
– d’anciens resurgissent (en particulier la tuberculose), notamment en raison du relâchement des efforts en matière de dépistage et de prévention, mais aussi parce qu’ils trouvent certains milieux propices à leur développement (plus de 2 milliards de personnes pourraient être atteintes de tuberculose !) ;
– les infections contractées à l’hôpital, dites « infections nosocomiales », connaissent un essor sans précédent, non pas seulement à cause des transfusions de sang contaminé, mais pour de multiples raisons dont l’exposé est consternant ;
– de nouveaux risques infectieux, en outre, apparaissent résistants aux antibiotiques sur lesquels on fondait tant d’espoirs : soit parce que ces médicaments sont administrés à tort et à travers, soit – évolution encore plus préoccupante – parce que se développent de nouveaux micro-organismes pathogènes antibiorésistants, des bactéries qui résistent aux antibiotiques, se « musclent » ou se transforment pour résister aux défenses de l’homme et à son arsenal pharmaceutique.
Les nouveaux risques infectieux constituent un défi majeur lancé à la médecine et à la pharmacie. Il est lourd de conséquences aux plans sanitaire et social, mais aussi économique et scientifique. L’auteur s’en explique d’une manière on ne peut plus convaincante et préoccupante.
Les nouveaux risques infectieux
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 203, nov. 1995