Plus saisissant encore que l’essor du secteur des services est le phénomène de tertiarisation générale des activités productives, la part sans cesse croissante d’immatériel entrant notamment dans l’industrie.
Il est devenu banal de souligner qu’il y a de plus en plus d’intelligence dans l’industrie et que « l’investissement immatériel », dont l’ampleur est certes difficile à mesurer et les effets plus encore difficiles à évaluer, est aujourd’hui d’une importance primordiale.
L’article d’Albert Merlin décrit les différentes composantes de ce fameux investissement immatériel (recherche et développement, logiciel, formation, marketing) et surtout montre, à l’aide de nombreux exemples, comment il s’intègre dans les processus industriels pour donner lieu à de continuelles innovations, les unes de procédés, les autres de produits.
Frappants sont les exemples choisis pour montrer combien l’industrie aussi bien « traditionnelle » que de « haute technologie » incorpore aujourd’hui de matière grise, que ce soit pour améliorer la conception et la fabrication de simples caisses en carton, ou pour produire des « vitrages intelligents » ayant des propriétés innovantes et faisant appel à des procédés radicalement nouveaux.
Nul doute que l’investissement immatériel est aujourd’hui un facteur clef de la compétitivité de nos entreprises et qu’il requiert, beaucoup plus encore que l’investissement corporel, une action constante et obstinée…
L'intelligence industrielle
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 133, juin 1989