La croissance du tertiaire déroute les économistes dont les théories, élaborées durant l’ère industrielle, sont incapable d’appréhender les services à leur juste valeur, l’utilité de fonctions ne se traduisant pas par la production de biens. Selon ces théories, les services seraient fondamentalement improductifs et ne joueraient qu’un rôle conjoncturel d’éponge…
Cette vision est manifestement erronée écrit Jean Gadrey, qui montre que si » le champignon tertiaire est partout devenu beaucoup plus gros que l’arbre qui le nourrit « , c’est parce qu’il répond à de nouvelles exigences en termes de consommation, de production et d’échange.
Cinq facteurs essentiels expliquent, selon l’auteur, le dynamisme des services : la complexité et le besoin subséquent d’inputs informationnels, les contraintes de temps, la réduction des incertitudes et des risques, l’intégration des processus de production et d’usage et leur socialisation.
De la valeur des services
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 129, fév. 1989