Simultanément confrontés au vieillissement démographique et à une crise économique qui fait obstacle au développement de l’État protecteur, il convient de s’interroger sur le rôle que peuvent jouer les réseaux traditionnels de solidarité et en particulier sur l’entraide entre générations.
Tel est l’objet de l’article d’Agnès Pitrou qui – à l’opposé de ce que titrait la presse voici quelques années – montre que la structure familiale est solide et que les relations entre générations sont nombreuses et jouent un rôle décisif tant sur le plan affectif que financier.
Force est cependant de constater que d’importantes différences apparaissent par exemple entre les jeunes retraités qui ne demandent qu’à affirmer leur dynamisme et les plus âgés qui requièrent assistance. Or leur descendance directe tend à devenir moins importante, d’où peut-être un rôle accru des collatéraux… Enfin, il est clair que la transformation rapide des structures familiales (par exemple la multiplication d’alliances éphémères et de parents isolés) entraîne d’importantes conséquences sur la vitalité de solidarités qu’au demeurant les conditions de vie ne facilitent pas toujours.
