Le texte de François Ascher constitue la conclusion du livre Logement et habitat, l’état des savoirs, réalisé sous la direction de Mario Segaud, Catherine Bonvalet, Jacques Brun (Paris : La Découverte, 1998, 410p. (coll. Textes à l’appui).
Nous avons estimé opportun de le reproduire intégralement en raison du double mérite qu’il nous semble présenter. Le premier est d’ordre méthodologique : l’auteur nous montre en effet, de manière simple, comment en partant de tendances aujourd’hui observables, il est possible de construire un raisonnement prospectif.
Le second mérite de ce texte est de mettre en évidence quatre dimensions importantes à prendre en compte dans toute réflexion prospective portant sur le logement, la ville et la mobilité. Il souligne d’abord le phénomène de métropolisation et, au passage, la nécessité croissante, dans les politiques locales de développement et de logement, de passer d’une approche monocommunale à une approche métropolitaine. Il montre ensuite comment se distend la relation emploi-habitat et les conséquences qui peuvent en résulter. Enfin, il explore les conséquences sur le logement du phénomène d’individuation (plus grande autonomie de chacun des membres du ménage) et celui d’accélération de la vitesse qui – le temps de transport restant stable – abolit pour une part la notion de distance pour y substituer celle d’accessibilité et induit de nouvelles segmentations de l’espace.
H.J.
Prospective de l'habiter
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 238, jan. 1999