La politique énergétique, ne fut-ce qu’en raison de notre dépendance vis-à-vis de l’écosystème et de l’impact qu’elle peut avoir sur celui-ci, mais aussi en raison des investissements lourds que sa production exige, doit s’inscrire dans une perspective à long terme. Mais, jadis domaine de prédilection d’États se voulant souverains, elle doit désormais tenir compte de nouveaux facteurs et acteurs tels que le risque climatique, débattu au niveau mondial, ou la déréglementation des marchés publics, décidée au niveau européen. En même temps, la France approche d’une période charnière (2010-2020), les programmes hier décidés arrivant à échéance et une nouvelle politique devant être arrêtée pour les décennies à venir.
Le Commissariat général du Plan (France) a donc établi un groupe de prospective qui, s’appuyant sur quatre ateliers, vient de produire un rapport de synthèse « Énergie 2010-2020. Les chemins d’une croissance sobre ». Pierre Bonnaure a examiné l’ensemble des documents issus de cette importante investigation portant à la fois sur l’offre et la demande. Il nous en livre ici une analyse.
H.J.
Une politique énergétique pour la France. À propos du rapport "Énergie 2010-2020"
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 241, avr. 1999