De plus en plus, les entreprises paraissent devoir répondre aux exigences du développement durable – ne fût-ce qu’en raison d’une pression croissante des actionnaires, des consommateurs ou des salariés. Mais il est un autre facteur qui semble désormais conditionner de façon décisive la » soutenabilité » des organisations, voire, à terme, leur viabilité : c’est leur capacité à tirer les leçons induites par la révolution des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Dans cet article, Xavier Dalloz et André-Yves Portnoff s’attachent précisément à décrire le nouveau paradigme managérial qu’Internet a consacré, et qui devrait à leur sens s’imposer à toute entreprise si elle ne veut pas être appelée à dépérir. Les auteurs étayent leur propos à l’aide de cas concrets qui illustrent la nécessité (à la fois par la négative et par la positive) d’une profonde » e-novation « .
À les en croire, il faudrait être particulièrement myope pour ne pas voir que » les phénomènes auxquels nous assistons depuis la dernière décennie sont profonds et connaîtront une montée en puissance durable suivant des courbes généralement exponentielles « . Dès lors, ce serait courir à sa perte que de voir dans les TIC un simple adjuvant décoratif aux activités productives ou commerciales. Les auteurs sont formels : sans tomber dans la fascination béate pour le high-tech, il faut comprendre que les réseaux et la révolution immatérielle rendent toujours plus actuels et indispensables certains modes de management et d’organisation ; l’entreprise doit procéder à une mutation structurelle pour les faire siens. En l’espèce, les maîtres mots sont : implication, flux, partenariat et mutualisation.
L'e-novation des entreprises
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 266, juil.-août 2001