On sait combien sont rapides les progrès de la génétique, les espoirs et les craintes qu’ils peuvent susciter, les problèmes philosophiques et éthiques sans précédent qu’ils peuvent soulever. Compte tenu de l’ampleur des enjeux liés à ces développements, une commission de bioéthique s’est constituée au sein du groupe Futuribles pour en débattre très librement.
À l’approche du débat parlementaire français consacré à l’éventuelle révision de la loi de bioéthique de 1994 et compte tenu des graves problèmes que soulève le nouveau projet, certains membres de ce groupe de bioéthique ont élaboré un manifeste, initialement publié dans le journal Le Monde du 18 janvier 2002, avant que le débat ne soit suspendu et la question reportée sine die, vraisemblablement après les échéances électorales françaises.
Nous publions ici ce manifeste qui entend dénoncer la banalisation du clonage humain et l’accaparement du débat démocratique dont il devrait faire l’objet par des instances dont l’indépendance est sujette à caution.
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 274, avril 2002