Lors du conseil européen de Lisbonne, en mars 2000, l’Union européenne s’est fixée pour objectif de devenir, d’ici 2010, » l’économie de la connaissance la plus dynamique et la plus compétitive du monde « . À cet effet, les dirigeants européens ont estimé nécessaire que les dépenses de recherche-développement soient augmentées pour atteindre 3 % du produit intérieur brut (PIB).
D’où vient ce fameux chiffre de 3 % du PIB, que l’on trouve déjà affiché dans le remarquable ouvrage de 1964, Réflexions pour 1985 (Paris : La documentation Française), issu du » Groupe 1985 » instauré par le Premier ministre français à la fin de 1962, afin » d’étudier, sous l’angle de faits porteurs d’avenir, ce qu’il serait utile de connaître dès à présent de la France de 1985 pour éclairer les orientations générales du Ve Plan » ?
Nous reproduisons ci-après un extrait de ce rapport – celui relatif à la politique de recherche – qui souligne, outre l’effort qu’il conviendrait de faire en matière d’investissement, la nécessité simultanément d’en accroître la performance, notamment grâce à une politique adéquate de recrutement et à la création de » structures d’accueil convenables « , permettant incidemment aux chercheurs de disposer des moyens de travailler efficacement.
La politique de recherche, vue de 1964. Extrait des Réflexions pour 1985
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 296, avr. 2004