Depuis l’intervention en Irak de la coalition dirigée par les États-Unis, engagée en 2003 et toujours en cours, l’Irak est à feu et à sang. Aux combats entre soldats de la coalition et armée de Saddam Hussein a succédé une guerre civile sur fond de rivalités religieuses entre sunnites et chiites, ou de rivalités ethniques entre Arabes et Kurdes, à laquelle s’ajoutent les violences et attentats divers à l’encontre de l’occupant américain. En août 2007, les estimations du nombre de civils irakiens morts depuis les débuts de l’intervention oscillaient entre 70 000 et 76 000 (selon l’Iraq Body Count).
Dans ce contexte, de plus en plus d’Irakiens fuient leur pays, trouvant refuge dans les États voisins. François de Jouvenel fait ici le point sur ces mouvements de populations et les problèmes non seulement humanitaires, mais aussi sociaux et politiques, qu’ils engendrent dans les pays d’accueil (Syrie et Jordanie en particulier), et souligne enfin les risques géopolitiques qui en découlent pour la région.
Irak : migrations et nouvelles sources de conflit
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 334, oct. 2007