L’Union européenne s’est beaucoup préoccupée, ces dernières années, de ses périphéries orientale et méridionale, compte de tenu de l’instabilité que connaissaient ces régions (anciennes républiques soviétiques, Balkans, pays arabes…). Pour autant, les pays nordiques – qu’ils soient membres de l’Union (comme le Danemark, la Suède et la Finlande) ou non (Islande, Norvège) – méritent aussi toute l’attention, en particulier dans le contexte actuel de réchauffement climatique.
Comme le rappelle ici Jean-François Drevet, l’Union a officiellement inscrit dans les textes sa « dimension nordique » et y consacre une politique spécifique, mais il faut aussi souligner le positionnement particulier des pays nordiques à l’égard de l’Union, largement empreint d’euroscepticisme. D’ailleurs, ces pays ont mis en place des coopérations spécifiques (Conseil nordique, coopération baltique, notamment) dans le domaine de la libre circulation des personnes, de la protection de l’environnement…, dont il faut souligner l’exemplarité. Enfin, compte tenu du réchauffement climatique, l’espace arctique présente un intérêt accru (nouvelles voies navigables, possibilité d’exploiter de nouvelles ressources…) qui ne saurait laisser l’Union indifférente.