Les annonces et publications relatives aux évolutions et perspectives de l’intelligence artificielle se sont multipliées ces derniers mois, laissant miroiter des changements majeurs dans notre vie quotidienne et dans de nombreux secteurs d’activité. Comme souvent, ce type de rupture scientifique laisse augurer le meilleur comme le pire, mais elle reste aussi très tributaire de ce qu’accepteront effectivement les individus en la matière. Or, tous ne sont pas dans les mêmes attentes, en France, en Europe, dans les pays en développement, à l’égard de ces évolutions, comme le rappelle Hubert Landier, qui s’emploie ici à rappeler un certain nombre de limites au déploiement annoncé de l’intelligence artificielle. Car il y a une réelle différence entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle, que la technique ne peut pour l’heure abolir ; et une plus grande encore entre les rêves des développeurs de la Silicon Valley et la réalité de notre civilisation, confrontée aux limites physiques de la planète et aux inégalités de développement. Un point de vue qui participe des débats en cours sur l’intelligence artificielle et vise à modérer les attentes en la matière.
L’intelligence artificielle est-elle intelligente ?
© Tatiana Shepeleva / Shutterstock
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 421, nov.-déc. 2017